Burkina Faso : Adoption du nouveau Code des personnes et de la famille 2025, innovations majeures sur le mariage, la nationalité et l’homosexualité

Le Burkina Faso vient de franchir une étape majeure dans son histoire législative. Ce lundi 1er septembre 2025, l’Assemblée législative de transition (ALT) a adopté à l’unanimité des 71 députés présents le nouveau Code des personnes et de la famille (CPF 2025), un texte moderne qui remplace l’ancien code en vigueur depuis plus de trente ans.

Fort de 1 113 articles organisés en trois parties, 17 titres et 56 chapitres, le CPF 2025 couvre des domaines essentiels tels que l’état civil, la nationalité, le mariage, le divorce, la filiation, les successions et la protection des personnes vulnérables. L’objectif est clair : corriger les insuffisances de l’ancien texte, harmoniser la législation avec les conventions internationales et intégrer les réalités socioculturelles du Burkina Faso.

Parmi les innovations majeures, l’âge du mariage est désormais fixé à 18 ans révolus pour les deux sexes, sauf dispense exceptionnelle accordée par un juge. La majorité civile est également fixée à 18 ans. Le nouveau code introduit la numérisation de l’état civil, avec l’enregistrement électronique des actes, la gestion numérique des données et la création d’un identifiant unique pour chaque citoyen.

En matière de nationalité, le texte innove : le mariage avec un(e) Burkinabè n’octroie plus automatiquement la nationalité. Seul le certificat de nationalité servira désormais de preuve.

Le CPF 2025 reconnaît aussi la transcription des mariages coutumiers et religieux, leur donnant une valeur légale. En revanche, il interdit fermement les comportements jugés contraires à la structuration familiale, notamment la promotion des pratiques homosexuelles, passibles de 2 à 5 ans d’emprisonnement.

Pour le ministre de la Justice, Me Edasso Rodrigue Bayala, ce nouveau code est « une réponse aux aspirations profondes de notre société », alliant modernité juridique, respect des valeurs culturelles et protection des droits des Burkinabè.

Rédaction / Cosmos Ouaga

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