Après le renversement du gouvernement du Premier ministre François Bayrou à l’Assemblée nationale le 8 septembre, les spéculations sur une possible démission du président Emmanuel Macron ont ressurgi. Pourtant, un examen attentif des faits révèle que cette hypothèse est peu probable pour l’instant.
Un vote de défiance a balayé la majorité dotée du pouvoir : Bayrou, nommé en décembre 2024, voit son gouvernement rejeté par 364 voix contre lui et 194 en sa faveur . Cette défaite résonne comme la quatrième chute de gouvernement depuis la réélection de Macron en 2022, dans un contexte politique profondément fragmenté .
Ce scénario met le président face à un dilemme : gouverner au prix d’une ingouvernabilité structurelle, ou provoquer de nouvelles élections législatives. Des voix opposées—comme Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon—exigent la démission de Macron ou la dissolution de l’Assemblée .
Pourtant, le président a fermement écarté la possibilité d’une démission dans un entretien à l’agence Reuters le 29 août 2025, affirmant qu’il entend terminer son mandat jusqu’en 2027 . Cette décision reflète un engagement personnel stable face à la tourmente, contrairement à certaines suggestions de ses adversaires politiques.
Aujourd’hui, Macron se trouve dans une position délicate. Son éventail d’options est limité —nommer un autre Premier ministre est une voie courte mais risquée, étant donné le morcellement du Parlement . Dissoudre l’Assemblée offrirait une nouvelle chance électorale, mais pourrait renforcer le Rassemblement national, ce que Macron souhaite éviter .
Face à un mandat confronté à un déficit budgétaire élevé et à l’instabilité gouvernementale, certains analystes estiment qu’un tournant politique est nécessaire pour préserver la stabilité institutionnelle . Toutefois, jusqu’à présent, Emmanuel Macron ne manifeste ni intention d’abandonner, ni signe de panique.
Rédaction / Cosmos Ouaga