Burkina Faso : le parcours de Maître Ini Esther Benjamine Doli, de magistrate à avocate critique du pouvoir

Au Burkina Faso, Maître Ini Esther Benjamine Doli s’est d’abord illustrée comme magistrate. Elle a occupé les fonctions de commissaire du gouvernement adjoint au Tribunal administratif de Ouagadougou, avant d’être promue en 2019 commissaire du gouvernement titulaire.

Sa nomination, actée par le Conseil supérieur de la magistrature le 24 mai 2019, a été officialisée lors d’une cérémonie le 7 octobre de la même année, sous le régime de Roch Marc Christian Kaboré.
Cette étape marquait une reconnaissance de ses compétences juridiques et son engagement au service de l’État.

Une nouvelle étape : avocate au Barreau du Burkina Faso

Après quelques années passées dans la magistrature, Mme Doli a intégré le Barreau du Burkina Faso en qualité d’avocate. Cette transition lui a permis de continuer à servir la justice dans un cadre plus indépendant, en défendant les droits des citoyens.
Son expertise et sa rigueur lui ont rapidement donné une place de choix au sein du Barreau, renforçant sa notoriété auprès des praticiens du droit.

Une voix critique renforcée pendant son sejour au Canada

Depuis son séjour canadien courant août et bien avant, Maître Ini Esther Benjamine Doli s’est illustrée comme une voix critique acerbe du gouvernement burkinabè. Très active sur Facebook, elle a multiplié les publications dénonçant, selon elle, des abus et des manquements dans la gouvernance.

Ses critiques visent notamment le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré et l’armée burkinabè, des positions qui ont alimenté la polémique ces dernières semaines. Des outrages qui ont prévalu à son interpellation le 06 septembre 2025 par le Procureur près le Tribunal de grande instance Ouaga I

Entre admiration et controverses

Figure singulière, Maître Doli combine un prestigieux parcours de magistrate, une solide carrière d’avocate, et un rôle croissant dans des positions trop souvent empreintes de controverses.

À la croisée du droit et de l’activisme, son influence médiatique actuelle constitue un sujet d’attention pour l’opinion nationale.

Assane BAGAYA  / Cosmos Ouaga

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