France : journée de tensions le 10 septembre avec le mouvement « Bloquons tout »

manifestions en France

La France a connu une journée de mobilisation particulièrement agitée ce mercredi 10 septembre, à l’appel du mouvement « Bloquons tout », né sur les réseaux sociaux. Manifestations, blocages et affrontements ont marqué plusieurs villes, avec un impact notable sur les transports, la sécurité et même des événements sportifs.

Des perturbations massives dans les établissements et les transports

Près d’une centaine d’établissements scolaires ont été touchés par des blocages, certains complètement fermés. Dans la capitale, la gare de Châtelet-les-Halles a été fermée à la demande de la préfecture de police. Les métros et RER ne marquaient pas l’arrêt, par mesure de sécurité, alors qu’un rassemblement de grande ampleur s’y tenait.
Selon plusieurs sources, cette décision serait liée à des appels au pillage relayés sur les réseaux sociaux visant le centre commercial du quartier.

Marseille et l’annulation du Tour de l’Ardèche féminin

À Marseille, près de 8.000 manifestants selon la préfecture – 30.000 selon les organisateurs, et 80.000 d’après la CGT – ont défilé dans les rues. Des tensions ont éclaté près d’un centre commercial, contraignant les forces de l’ordre à recourir aux gaz lacrymogènes.
Par ailleurs, la mobilisation a entraîné l’annulation de la 2e étape du Tour de l’Ardèche féminin, prévue entre Saint-Rambert-d’Albon et Saint-Donat. Les organisateurs ont invoqué des raisons de sécurité, tout en maintenant la suite de l’épreuve jusqu’à dimanche.

Bilan provisoire : centaines d’interpellations et incidents violents

À 13h, le ministère de l’Intérieur faisait état de 295 interpellations, dont 171 à Paris. Quatre policiers ont été légèrement blessés et plus de 100 actions de déblocages menées. En tout, les services ont recensé 430 actions : 273 rassemblements et 157 blocages réunissant environ 29.000 participants.
Le COGIC signalait également 105 incendies de voie publique.

Paris sous tension : affrontements à la gare du Nord

Dans la capitale, les rassemblements ont convergé vers la place du Châtelet, haut lieu de la contestation. La police, fortement mobilisée, a aussi dû intervenir à la gare du Nord, où une assemblée générale de syndicats cheminots se tenait. CRS et BRAV-M ont encerclé une partie des manifestants, composés notamment d’étudiants, qui scandaient des slogans hostiles au gouvernement, dont « Macron démission ».

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